Le breathwork est une pratique naturelle comme la vie, car la respiration, c’est la vie.

Notre façon de respirer est pourtant loin d’être naturelle, puisqu’il nous arrive, au quotidien, de « bloquer notre souffle” lorsque l’on fait face à des événements éprouvants.

Bloquer notre souffle équivaut à cristalliser une expérience en nous, une expérience émotionnelle qui autrement aurait pu circuler, traverser notre système psycho-émotionnel et corporel, et puis muer, partir, comme c’est le cas pour toutes les émotions que l’on permet de nous traverser.

L’émotion qui n’a pas pu circuler librement, devient une énergie cristallisée qui reste présente, invisiblement, et magnétise nos expériences.
En plus de cela, pour ne pas ressentir cette émotion, nous mettons en place de façon inconsciente et durable un mécanisme d’évitement duquel résulte notre personnalité actuelle.

Ce que nous avons tendance à croire en ce qui concerne qui nous sommes et comment nous sommes faits, est en fait une adaptation à la douleur non intégrée.

Que cela implique-t-il en termes concrets ?
Quels sont les effets dans notre expérience de vie aujourd’hui ?

• Nous nous tenons éloignés de certaines possibilités, expériences, en y projetant inconsciemment le risque de répétition du passé.

• Aussi, nous magnétisons malgré nous et à notre insu des situations qui nous reconnectent exactement à ce noyau d’énergie cristallisée qui est l’émotion “refoulée”.

Cependant, puisque nous ne voulons pas rencontrer l’expérience de l’émotion présente en nous, nous avons tendance à la refouler, à intellectualiser, à nous dissocier intérieurement… ce qui maintient le schéma et la répétition en place.

C’est en cela que réside tout l’intérêt du travail du breathwork :
en permettant la remise en circulation des émotions pour se libérer des émotions stockées en nous, cette charge énergétique qu’est l‘émotion ancienne va pouvoir circuler, s’alléger, et quitter notre système,
en laissant la place pour une vibration différente, des expériences nouvelles, tout comme pour une perception nouvelle.

En effet, notre perception (du vécu, de la vie, et du possible) notre système de croyances donc, devient plus souple et donc disponible à un élargissement de perspective, quand la charge émotionnelle stockée dans notre corps s’allège et se libère.

C’est pour cette raison que l’on peut travailler avec plusieurs outils sur notre mental (système de croyance, perception) sans que cela se matérialise par un changement durable : car la plupart des approches ne conçoivent pas l’implication de notre subconscient, de nos émotions présentes depuis longtemps dans notre corps.

Le souffle, la respiration, sont profondément liés à notre système de régulation psycho-émotionnelle : selon notre façon de respirer nous sollicitons le système nerveux sympathique et parasympathique.

La respiration connectée, le Breathwork est une technique consistant à pratiquer pour une durée d’environ une heure, une respiration circulaire, sans pause, qui engage une respiration ventrale et une respiration par la cage thoracique, soit à la fois une activation du système nerveux parasympathique et une activation du système nerveux sympathique.

Ceci permet l’expérience d’un état modifié de conscience et de mise en connexion avec les émotions présentes dans le corps, souvent ignorées par notre conscience.

De plus, en respirant de cette façon intentionnelle, l’émotion est accompagnée dans son processus de circulation, son allégement, sa mutation, sa transmutation naturelle.

Le breathwork est donc une pratique pour la connaissance de soi, la libération des cristallisations émotionnelles, et qui amène une flexibilité dans notre système de croyances, et donc de notre perception, que ce soit de nous-mêmes, des autres, de notre histoire, de la Vie et de ses possibilités.

La souffrance n’est pas tant la conséquence d’un vécu, mais d’une signification inconsciemment attribuée à un vécu ; cette signification attribuée devient notre filtre perceptif, c’est-à-dire ‘ nos croyances, notre définition inconsciente de nous-mêmes, des autres de la vie’, notre idée du monde et de nous-mêmes.

Ce filtre perceptif devient inévitablement la source de notre expérience de la réalité, renforcée par les circonstances qu’on magnétise à notre insu.

Respirer de façon intentionnelle, connectée, ouvre la voie à la connaissance de soi, en agissant de façon holistique, et est un outil puissant et encore relativement peu connu en France pour rouvrir l’espace naturel des possibles en nous.