La danse du masculin et du féminin

Alements
Dans ces dernières semaines je me suis rendue compte des certaines situations dans ma vie oú j’ai l’habitude de ‘trop’ déléguer,
de démissionner de ma responsabilité dans une sorte de fatalisme désancré,
généralement pour ne pas m’avouer certaines peurs que je couvre de fausse positivité ;
et dans des autres situations au contraire j’ai la tendance à hyper contrôler, à vigiler outre mesure,
ceci encore dû à des peurs que inconsciemment je cherche par l’action à dépasser.
Nous sommes à la fois une force émissive, active par sa volonté et responsabilité de choix d’action,
par le faire, par l’intention;
Et une force réceptive, qui reçoit la vie, les synchronicités, les manifestations et leur rythme; qui lâche prise, qui laisse la vie se faire.
Tout l’enjeu est de réconcilier ces deux dimensions en nous,
de les laisser s’harmoniser.
Dû à notre histoire, à la fois personnelle et collective,
ces deux polarités ne s’expriment pas de façon naturelle en nous.
Pour certains le plus délicat est d’incarner sa dimension émissive, intentionnelle, active;
Et pour d’autres c’est difficile de laisser faire, sur des attentes de comment la vie devrait se présenter et quand, de rester inactif en réceptivité,
en gros de lâcher le contrôle.
Notre conditionnement c’est de croire qu’il y a une plus importante et une moins importante, une plus juste et une moins juste, une plus noble et une moins noble parmi ces deux expressions de l’être. Une plus sécure et une moins sécure, une plus gagnante et une moins gagnante.
En réalité c’est l’instant qui détermine l’expression plus adéquate;
Par moment c’est adéquat de (se) laisser, ce qui est, être.
Par moment est adéquat le silence, l’intériorisation, l’écoute du ressenti.
Et par moment, l’expression naturelle de la vie en nous serait de décider, de guider, d’avancer.
Les expressions sclérosées de cette disharmonie intérieure peuvent prendre la forme de :
L’action et l’avancée à outrance, « on avance toujours et quelles que soient les circonstances »
(qui l’on connaît si bien dans nos sociétés actuelles);
Mais aussi, et c’est plus subtil à détecter, l’attitude du type « j’accueille » à outrance,
plus répandue à mon avis dans le monde spirituel,
Qui derrière le concept d’une soi-disant foi, cache en réalité juste une peur non reconnue,
non intégrée,
d’oser, de choisir, d’être déçu ou de décevoir, de «se tromper» , «d’échouer».
Ce qui peut se vêtir d’un apparent lâcher prise, peut être une démission déléguant à l’univers sa propre part de responsabilité décisionnelle.
Cette harmonie revient à se mettre à l’unisson avec la Vie en nous et à l’extérieur de nous.
Pour cela il peut être précieux de se demander si une action,
ou un choix de non action, surgit de la peur ou de l’amour en soi.
Cette question comme compagne de voyage, permet de voir de quel lieu intérieur
un choix surgit, une pause surgit,
et cela est fondamental pour cette harmonie que l’on cherche.
Car la justesse de notre expression – émissive ou réceptive – est complètement contextuelle
à l’énergie qui l’anime.
 
Avec amour,
Ilaria

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